L’union des membres du peuple de Dieu

Madeline Diener a souvent été critiquée par ses pairs parce que son ouverture à tous la portait à associer à ses réalisations des personnes non catholiques et parfois indifférentes aux religions, ainsi que de bénévoles non artistes professionnels, pourvu que tous souhaitent participer à l’effort commun de chercheurs de la Vérité.

Tapisserie, église de St-Jean-Porte-Latine

Cette tapisserie et d’autres qui décorent l’église de St-Jean-Porte-Latine à Antony, dans la banlieue parisienne, a été réalisé réalisée par les paroissiens qui ont collaboré avec Madeline.

Son don d’animatrice doublait alors son talent artistique ; et elle parvenait à susciter de la part de ces néophytes un sens inné de la beauté. Elle ne renonçait pas à réussir les œuvres, mais elle savait hisser ses collaborateurs passagers au niveau de leur intuition personnelle, de la « lumière intime » dont parle le Pape François. Le livre qui présente les divers travaux dont cette artiste a eu l’initiative détaille plusieurs exemples frappants de ce partage entre les membres du « Peuple de Dieu », à Saint-Bonnet de Bourges, à Saint-Jean-Porte-Latine, à l’hôpital de Perret-Vaucluse etc… Assez vite, la publicité faite autour de ces vastes compositions lui valut des expositions de ces réussites puis des cours aux sessions de formation proposées par l’Ecole des catéchistes parisiens ou la Semaine Romande de Musique et Liturgie. Plus encore, ce sens charismatique de la communauté conduisit Madeline à créer, en 1966, l’Association des Alouettes pour mettre des « favorisés » au service du développement des délaissés des Cités en unissant nos cultures différentes. En 1997, elle fonda « Le Parfum de Béthanie pour mettre son patrimoine artistique à la disposition des jeunes.

L’obscurité de la foi

Autoportrait à la craie

Une foi si ferme n’a pu se nourrir d’illusions : tantôt lumineuse et tantôt obscure, selon que le cours de la vie ébranlait la vive sensibilité de cette artiste, une sérénité exceptionnelle exprimait toujours l’acquiescement total de sa foi. Même les tableaux profanes, ne l’étaient pas pour elle, et des visiteurs de ses expositions se plaignaient parfois de les ressentir comme s’ils étaient religieux !

Sans doute, cette simplicité transcrivait-elle son attente de l’union de tous les rachetés autour de l’Agneau de Dieu.

Apocalypse, dans le livre “Bérith”, édition Saint Augustin